L’EFFET ALLEE

Lorsque leurs populations baissent fortement, la plupart des espèces bénéficient d’une baisse associée de la compétition intraspécifique, ce qui, grâce à une augmentation de la reproduction et/ou de la survie, leur permet de retrouver rapidement leur densité optimale.

L’effet Allee décrit un scénario dans lequel des populations à faible effectif sont au contraire affectées par une relation positive entre le taux d’accroissement et la densité. Ainsi certaines populations de petite taille ou faible densité peuvent subir un recrutement moindre, ou une mortalité supérieure, résultant en une nouvelle décroissance de la taille (ou baisse de la densité).

Le point final de cette réaction en boucle est la plupart de temps l’extinction de la population. L’effet Allee est rencontré chez de très diverses espèces végétales et animales, et se manifeste sous plusieurs formes.

Franck Courchamp

Approches utilisées

  • Nous utilisons des modèles mathématiques ou numériques pour d’une part comprendre les mécanismes par lesquels l’effet Allee affecte les populations de certaines espèces ou les populations de plusieurs espèces en interaction, et d’autre part pour découvrir quelles espèces peuvent y être sensibles.
  • Des études plus ciblées concernent des espèces sensibles à cet effet: lycaons, renards insulaires de californie, suricates, chauves-souris ou fourmis.