INVASIONS BIOLOGIQUES

Ces espèces introduites dans des écosystèmes d’où elles ne sont pas natives, souvent accidentellement via nos activités humaines, font plus de dégâts que le changement climatique et la déforestation mais restent largement sous-estimées. Comprendre et gérer ces invasions biologiques est pourtant essentiel pour protéger nos écosystèmes, notre biodiversité, nos économies et notre santé.

Notre projet InvaCost, lancé en 2014, a marqué un tournant en sensibilisant le public à travers l’impact économique des espèces invasives, symbolisé par le dollar, outil percutant et universel. Dix ans d’études approfondies, nous ont permis d’élaborer une méthode pour évaluer et standardiser les coûts de ces invasions.

Aujourd’hui, fort du succès international d’InvaCost, le projet InvaPact vise à fournir les clés manquantes pour agir, en développant un indicateur pour mesurer, quantifier et anticiper les impacts écologiques de ces invasions, outil essentiel pour des programmes de prévention réussis et efficaces. Cette unité de mesure, pourtant indispensable, a jusqu’ici été impossible à trouver.

Approches utilisées

  • Nous avons progressivement mis de côté les études de terrain (« in vivo »), souvent sur les îles, puis les études de laboratoire (« in vitro »), sur les fourmis, pour maintenant nous focaliser sur les approches de modélisation mathématique et statistique (« in silico »).
  • Nous travaillons à une échelle macroécologique (à l’échelle des continents ou du monde entier, sur de très grands nombres d’espèces simultanément).
  • Nos approches sont fondées sur les « big data », ces grands jeux de données que nous exploitons directement ou que nous construisons au préalable (InvaCost, InvaPact), afin de les analyser statistiquement pour en tirer des tendances, des extrapolations, etc.